Créée à Paris en octobre 1913, la fabrique de bronzes d’éclairage de Léon Hugue restera active jusqu’au début de la seconde guerre mondiale et produira durant plus de vingt ans un grand nombre d’appareils d’éclairage qui couvriront la période classique et art nouveau puis la période art déco et moderniste. C’est dans cette dernière période que fut produite cette veilleuse imprégnée de géométrie et de figuration, dans une tonalité moderniste et minimaliste qui caractérisa la production de luminaires de la fin des années 30. Composée de tous ses éléments d’origine, cette veilleuse mesure 18,5 cm de hauteur, 11 cm de largeur et pèse 1,1 kilo.
 
Pour la réalisation de ce monolithe en verre dépoli, avec un travail très précis de repolissage par zones, Léon Hugue a sollicité la Cristallerie de Compiègne. Cette verrerie, l’une des plus importantes de l’entre-deux-guerres, qui fabriquait également de nombreuses verreries d’éclairage sous ses propres marques (Degué, Ros, Rethondes, Negra...), était le fournisseur principal en verre pressé de multiples fabricants d’appareils d’éclairage comme Hubens, Petitot ou Mouynet. Cette verrerie signée « Hugue » (photo 6) est en très bon état.
 
Le support carré d’origine est réalisé en bronze fondu nickelé, il comporte encore son passe-fil en bakélite (photo 9). Le verrerie s’insère sur une lyre puis se fixe à une tige filetée à l’aide d’une roue dentelée (phots 8 et 11). Le nickelage est d’origine et il n’a rien perdu de sa superbe malgré le poids des années.
 
Cette veilleuse a été recâblée avec un fil neuf torsadé gainé de tissu noir, la douille à vis E14 est en laiton argenté avec bague en porcelaine, prise et interrupteur sont neufs.