Créée à Paris à l’aube du XXe siècle au 10 rue Pierre Levée, la société de bronzes d’éclairage de Léon Auguste Hugue (1878-1970) restera active jusqu’au début de la seconde guerre mondiale et produira durant plus de vingt ans un grand nombre d’appareils d’éclairage qui couvriront la période classique et art nouveau puis la période art déco et moderniste. C’est dans cette dernière période que fut produite cette suspension en bronze nickelé et verre pressé, dans une tonalité moderniste qui caractérisa la production de luminaires du début des années 30. Équipée de tous ses éléments d’origine, cette suspension mesure 56 cm de hauteur et pèse 4,5 kilos. Sa hauteur pourra être raccourcie par suppression d’un ou plusieurs maillons de la chaîne. 
 
La cage d’éclairage est un triangle réalisé en bronze fondu nickelé, on remarque que cette monture est frappée en de multiples endroits du monogramme HL pour Léon Hugue (photo 9). Les 3 barres latérales sont vissées, on y retrouve le bouton de serrage conique abondement utilisé par Hugue sur ses luminaires (photo 7). Le cache-bélière futuriste (photo 3) retient une chaîne à 5 maillons et 4 anneaux, le nickelage poli mat d’origine est encore en très bon état.
 
Pour la réalisation des plaques en verre moulé-pressé dépoli (photo 11), avec un travail très précis de repolissage par zones, Léon Hugue sollicita la Cristallerie de Compiègne. Cette verrerie, l’une des plus importantes de l’entre-deux-guerres, qui fabriquait également de nombreuses verreries d’éclairage sous ses propres marques (Degué, Ros, Rethondes, Negra...), était le fournisseur principal en verre pressé de multiples fabricants d’appareils d’éclairage comme Hubens, Petitot ou Mouynet. Ces trois plaques sont signées « Hugue » (photo 6), elles sont en très bon état avec quelques micro-égrenures d’usage dans le décor.
 
Cette suspension a été recâblée avec du fil neuf, elle est équipée d’une douille en laiton nickelé à baïonnette B22. Une ampoule LED neuve sera fournie.