Imposante et authentique paire d’appliques murales dont les montures en bronze nickelé soutiennent des sabots en verre moulé pressé des Cristalleries de Compiègne signés Degué (photo 8). Ces appliques mesurent 30 cm de hauteur, 14,6 cm de largeur et 17,5 cm de saillie. Chacune pèse 1,4 kilo
Si les Cristalleries de Compiegne étaient dirigées par David Guéron, un homme au parcours de vie tumultueux mais aussi et surtout un industriel talentueux, c’est le sculpteur et céramiste Edouard Cazaux qui en assurait la direction artistique. Toutes les verreries produites durant les années 30 et signées Degué ont ainsi été dessinées et conçues par Cazaux. Un « maître » comme le qualifiait Guéron qui ajoutait que « la science, l’expérience, la volonté, la sûreté, la mesure, donnent à ses créations une marque qui se traduit par la réalisation, dans les décors et la finition, d’un rapport de convenance et d’harmonie ».
Avec ce modèle très stylisé de « sabot », puisque c’est le nom qui désignait alors cette verrerie dans le catalogue de Degué, Edouard Cazaux réalisa l’un des plus intéressants dessins du luminaire art déco appliqué au verre pressé. Pour arriver à un tel résultat de finition, les Cristalleries de Compiègne avaient installé des presses mécaniques perfectionnées qui permettaient de présenter des pièces très soignées ne comportant aucun défaut. Tous les modèles produits comportaient des parties dépolies au sable fin, et des parties en relief avec un éclat brillant obtenu à l’aide de la taille et du polissage à la roue de liège. Ce modèle de sabot, qui est inscrit au catalogue de Degué sous le n° 521 (photo 6), porte le nom de « rose moderne ». Il mesure 27 cm de hauteur et 14,5 de largeur. Les deux exemplaires qui équipent ces appliques sont en très bon état.
Les montures en bronze fondu sont originales au modèle, le verre s’y ajuste parfaitement. Il convient de rappeler qu’il s’agit bien de montures des années 30 et non de copies. Cette remarque n’est pas fortuite tant les copies inondent aujourd’hui le marché de l’antiquité. Ici le décor est constitué de deux crémaillères latérales (photo 3), avec deux roses qui se superposent à la pointe de chaque monture (photo 2). Le nickelage est d’origine et demeure d’un très bel éclat, sans altération.
Une barre de maintien percée de deux trous et placée au dos permet la fixation au mur (photo 11). Elles sont équipées de douilles en laiton nickelé à baïonnette B22 et sont ré-électrifiées avec un fil neuf. Elle sont prêtes à être posées et à éclairer, comme autrefois.
top of page
660,00 €Prix
bottom of page